QUALIKKO Présentation du projet
La culture du cacao à Madagascar représente une production annuelle moyenne de 6000 tonnes (0,12% de la production mondiale). Cette production provient de 3 variétés cultivées en mélange dans les plantations existantes : (i) le « Criollo », peu productif et sensible aux aléas biotiques et abiotiques mais très recherché pour son arôme prononcé et sa faible amertume, (ii) le « Forastero », variété robuste donnant du chocolat amer peu apprécié dans le commerce international, et (iii) le « Trinitario », hybrides entre ces deux variétés. Du fait de la prépondérance d’hybrides Trinitario sélectionnés dans les années 70-80 (haut pourcentage en fèves à amandes blanches de type criollo), le cacao de Madagascar est encore considéré comme étant parmi les meilleurs du monde (obtention du label « Cacao Fine » de l’Organisation Internationale du Cacao), mais
1- le vieillissement des arbres, la densification des plantations et la création de nouvelles cacaoyères à partir de semences prélevées sur des arbres-mères issus des vieilles plantations (donc forcément hybrides, le cacaoyer étant une plante allogame stricte), 2- la diversité des procédés post-récoltes appliqués (modes et durées de fermentation, séchage, conditionnement),
limitent ou voire tendent à ternir cette réputation. Notre projet ambitionne à court terme de rehausser la qualité organoleptique du Cacao de Madagascar par la détermination d’un paquet technique de procédés post-récoltes susceptibles d’être facilement adoptés par les producteurs. A moyen terme, la fourniture aux producteurs, de semences sélectionnées associant forte production et pourcentage élevé en amandes blanches (>70%) pourrait être envisagée à partir de la diffusion de plants issus soit (i) de champs semenciers biclonaux, soit (ii) de clones obtenus à partir d’embryogenèse somatique d’explants des meilleurs arbres répondant aux 2 critères de sélection ci-dessus. Le démarrage de ces trois volets peut avoir lieu dans le cadre du projet.
L’atteinte de ces objectifs nécessite cependant des travaux préalables focalisés sur :
1- l’étude de l’impact des différents procédés post-récoltes appliqués par les differents producteurs sur la qualité du cacao,
2- la prospection de candidats arbres-mères dans les plantations existantes et dans la collection FOFIFA,
3- la mise au point de la technique d’embryogénèse somatique
Mots clés : Cacao, arbre-mère, post-récolte, qualité organoleptique, champs semenciers, embryogénèse somatique.