- TOHIRAVINA -

Recueil des travaux de recherche d'étudiants de la faculté des sciences de l'Université d'Antananarivo




SPP
Présentation du projet

Les sous-produits de la pêche qui sont, par définition, des parties de la production non utilisées à la consommation humaine sont écartés pendant le traitement, le conditionnement et/ou la transformation des produits de la pêche et constitués par des têtes, des viscères, de la peau, de l’écaille, des arêtes, des queues, de la carapace. Dans le littoral Sud Ouest de Madagascar, aussi bien chez les Sociétés de pêche qu’auprès des villages de pêcheurs, il n’y a pas encore une stratégie de valorisation des sous-produits de la pêche qui sont par conséquent considérés comme des « déchets » et traités en tant que tels : on les jette. Une fois jetés, en terre ferme comme en mer, ils s’ajoutent à des différentes sources de pollution et causent un sérieux problème de l’environnement. Face à cette contrainte, leur valorisation serait l’unique solution proposée par notre équipe. Le principe global de cette valorisation est basé sur l’idée de la présence, dans les sous-produits de la pêche, de molécules valorisables notamment des protéines, des lipides, des minéraux, des vitamines, ainsi que d’autres composés bioactifs. Dans ce sens, ils deviendront des matières premières, point de départ d’une fabrication de nouveaux produits.

Depuis la mise en place de ce programme de recherche, au sein de l’IH.SM en 2010, des résultats prometteurs ont été déjà obtenus. Ils ont été objets de deux soutenances (licence et DEA) et deux communications orales (en avril et août 2011). Dans le cadre du présent projet, l’intérêt sera porté sur la possibilité de pouvoir valoriser les sous-produits de la pêche disponibles dans le littoral Sud Ouest suivant le besoin de la population littorale. Pour ce faire, une base de données relative aux sous- produits de la pêche existants sera d’abord constituée à partir des informations collectées dans les deux sites d’intervention du projet : Toliara et Saint Augustin. Ce qui permet à l’équipe de mesurer la volonté des villageois à adopter cette voie de valorisation de leurs sous-produits de la pêche dans l’alimentation animale comme décrit les objectifs du projet. La fabrication de farine des sous-produits de la pêche constituera l’activité principale de notre équipe. La farine ainsi fabriquée servira la base de l’alimentation animale notamment avicole et piscicole dont leur efficacité sera testée au Laboratoire. Après avoir démontré leur efficacité, les techniques de fabrication de farine des sous-produits de la pêche ainsi que de l’alimentation avicole seront transférées aux villageois désireux identifiés lors des missions sur terrain. L’efficacité du transfert sera mesurée par des suivi-évaluations. La valorisation des sous-produits de la pêche dans l’alimentation avicole est faisable dans tous les villages de pêcheurs du littoral Sud Ouest de Madagascar. Elle pourrait y générer le développement de la filière avicole créant, à terme, une nouvelle source de revenu après la pêche. L’environnement littoral serait également protégé au rejet des sous-produits de la pêche. Les fractions huileuses séparées pendant le processus de fabrication de farine des sous-produits de la pêche seront collectées pour isoler les huiles.L’étude de la valorisation des huiles isolées sera réalisée en tant que sujet de thèse  de Doctorat donnant au projet d’autres impacts notamment dans la formation des étudiants et la recherche.

Mots clé : sous-produits de la pêche, valorisation, alimentation animale, littoral Sud-Ouest de Madagascar