Les composantes du projet PARRUR
• Composante 1 :
L’objectif de cette composante est de soutenir deux catégories d’équipes pluri-institutionnelles :
- Des pôles fédératifs « structurés » dont les principaux partenaires sont actifs. Certains ont déjà obtenu des financements ; d’autres sont en recherche de financement et n’ont pas encore engagé de travaux communs sur le terrain. Tous constituent des forces de proposition et sont capables de s’engager collectivement sur le sujet qui les rassemble ;
- Des collectifs scientifiques « émergents » qui sont encore en phase de construction de leurs partenariats et d’identification de leurs thèmes de recherche.
L’appui à ces collectifs s’effectue principalement au travers d’Appels à propositions (AP), sur des thèmes de recherche portant sur le développement rural. Le projet soutiendra des collectifs en construction et en consolidation dans l’objectif de les rendre capables de mobiliser durablement leurs propres financements de fonctionnement grâce notamment à la qualité de leurs travaux scientifiques.
Un appui matériel aux équipes scientifiques est prévu en première année de financement ainsi qu’une aide à la réalisation de travaux de terrain d’intérêt commun (diagnostics de l’existant, synthèses bibliographiques, contacts avec la population des zones d’études, etc.).
Cette composante est subdivisée en 3 volets.
- Volet 1 : constitution et/ou consolidation de pôles scientifiques fédératifs
Ces pôles incluent des coopérations régionales / internationales et des partenariats avec le secteur privé, dans les domaines considérés comme prioritaires pour le développement du pays : agronomie, halieutique, agroalimentaire, santé animale, environnement et biodiversité, ressources naturelles non renouvelables, sciences sociales du développement…
Ce volet contribue également à la mise en place et au renforcement de laboratoires scientifiques communs dont le développement de la dynamique de fonctionnement en réseau permet d’accroître la capacité de diagnostic locale.
- Volet 2 : Gestion d'un fonds de recherche sur base compétitive
Le projet appuie une mobilisation ouverte d’équipes multi-institutionnelles et pluridisciplinaires autour de problématiques partagées, avec promotion d’outils et de services transversaux incluant la programmation de formations techniques et académiques.
3 Appels à Proposition ont été lancés :
L’AP 1 a été lancé en 2010 à l’attention des pôles fédératifs constitués et opérationnels. Les subventions accordées ont été assorties d’une période d’exécution de 24 mois, afin que des résultats scientifiques pertinents et utiles au développement puissent être obtenus.
L’AP 2 lancé en 2011 porte sur un montant moins important et sur une période plus courte. L’objectif de ce soutien sur 12 à 18 mois est de permettre aux équipes sélectionnées de se construire autour d’un projet scientifique fédératif, de consolider leurs partenariats, d’atteindre une compétence reconnue dans leur domaine, ou encore de clarifier leur ancrage institutionnel et leur statut juridique.
Un troisième AP 3 a été lancé à l’issue des deux précédents en 2013. L’objectif est de soutenir cinq autres collectifs de recherche et de contribuer à la construction de plateformes techniques et scientifiques.
- Volet 3: Comité Scientifique de Sélection et d’Evaluation
Le troisième volet de cette composante est consacré à la prise en charge des coûts des sessions du Comité Scientifique de Sélection et d’Evaluation (CoSSE) qui accompagne les pôles fédératifs au cours de leurs recherches. Il s’est réuni à six reprises sur la durée du projet.
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• Composante 2 :
Cette composante comporte 3 volets distincts :
Le volet 1 « Capitalisation, mise en commun et circulation de l’Information Scientifique et Technique (IST) »
a pour objet de développer et d’organiser les systèmes d’information et de communication scientifiques et techniques mis en place à Madagascar sur les problématiques liées au développement rural, à l’environnement et à la recherche agronomique.
Une étape de ce volet est consacrée au recensement, à la mise en cohérence et en réseau des différentes bases de données existantes et à l’entretien de l’effort initié autour de la constitution de bases comme « Madadoc » et « Madasciences » mobilisant communément une trentaine d’institutions partenaires.
Ce volet vise également à développer une politique commune de régionalisation et de mutualisation des services IST entre centres d’information et de documentation, laboratoires et services de recherche locaux. Ainsi, il intègre la création d’un portail unique d’accès à cette information (SIST) et à l’actualisation et l’animation en réseau des bases de données existantes.
Des appuis sont également apportés aux activités de communication, de valorisation des résultats acquis de la recherche et de leur diffusion vers les partenaires du développement rural (émission de radio, fiches techniques, carnet de vulgarisation, posters, dépliants, films, foires…), ainsi que vers les étudiants et les chercheurs eux-mêmes (synthèses thématiques, séminaires de restitution des travaux de recherches, colloques et conférences scientifiques, films pédagogiques…).
Le Volet 2 : « Renforcement des compétences scientifiques par la formation »
Ce volet, à travers l’organisation de formations et d’ateliers thématiques conjoints, contribue au renforcement des compétences techniques et scientifiques des chercheurs et à l’atténuation des dissymétries de compétences qui portent souvent préjudice aux collaborations. Ces formations transversales, lieux de rencontres et d’échanges, constituent une étape importante vers le décloisonnement des institutions.
Ainsi, des formations sont réalisées selon les demandes des chercheurs et enseignants-chercheurs : formations collectives transversales aux différentes équipes de recherche (notamment la rédaction des projets scientifiques avec l’AUF) et formations pluri-institutionnelles sur les nouveaux outils de recherche (SIG, télédétection,…). Des supports et outils pédagogiques sont mis au point à l’occasion de ces sessions.
Des formations d’appui à l’attention du personnel et des cadres en charge de la gestion de la recherche (Direction de la Recherche…) sont menées sur des thèmes comme la gestion des bases de données (logiciel ACCESS), l’administration des sites,…dans la cadre de la finalisation de la politique nationale de la recherche.
Des fonds d’appui sont fournis aux chercheurs, aux enseignants-chercheurs et aux étudiants inscrits dans une université de Madagascar, pour achever une formation diplômant grâce à une aide ponctuelle (allocations de recherche).
Le troisième volet : « Renforcement du CeRSAE sur ses fonctions de formation et d'accès à l'IST »
concerne l’appui au CeRSAE dont les équipements sont renforcés dans un premier temps (ordinateurs, lot d’équipement visioconférence…) en vue d’accroître ses capacités de formation et d’accès à l’IST à l’attention des chercheurs, enseignants, étudiants et autres acteurs impliqués dans le développement rural. Le CeRSAE est ensuite transmis au FOFIFA pour une gestion autonome d’un centre de communication mis à la disposition de tous les acteurs de la recherche.
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• Composante 3 :
Cette composante est constituée de 3 volets distincts et consiste en l’appui aux institutions impliquées dans la gestion et l’encadrement de
la recherche malgache. Son interlocuteur privilégié est dans la première phase du projet la Direction de la Recherche du MENRS, et par la suite
la Direction Générale de la Recherche et du Partenariat du MESUPRES, qui est en charge de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique
nationale de recherche et de définition des modalités de sa mise en œuvre.
Volet 1 Appui à la DR/MENRS – DGRP MeSupRES
Cette Direction ministérielle est accompagnée dans sa mission de coordination des partenaires scientifiques (CNR, universités, établissements de recherche privés, ministères techniques, utilisateurs de la recherche…), afin de consolider la stratégie de
la politique nationale de la recherche.
Ainsi, afin d’aboutir à une photographie dynamique de la recherche malgache, une série d’activités est mise en œuvre :
- Enquête auprès des acteurs de la recherche afin d’alimenter une base de données (formation initiale, activités de
recherche en cours, partenaires scientifiques, techniques et financiers, thèses encadrées, stagiaires accueillis, articles
rédigés, résultats déjà obtenus, déjà vulgarisés ou susceptibles de l’être, perspectives). L’objectif de cette étude auprès
des chercheurs des CNR et des enseignants-chercheurs concernés par le développement rural est d’aboutir à un panorama de
« l’Offre de la Recherche » ;
- Enquête auprès des utilisateurs potentiels de cette recherche afin de réaliser une étude sur la demande sociale
formulée par les professionnels du secteur rural, sur leurs rapports à la recherche et sur les facteurs qui favorisent à leur
niveau l’adoption des produits de la recherche ;
L’ensemble de ces données alimente le Tableau de Bord de la Recherche à Madagascar (TBRM). L’objectif est d’utiliser les documents de synthèse
issus du TBRM pour accompagner les décideurs dans l’identification des limites et besoins de la recherche, et dans le choix des axes
prioritaires.
Toujours dans l’optique de mettre en place des outils d’aide à la décision et aussi d’améliorer l’Enseignement Supérieur et la Recherche
Scientifique, des activités de consultance sont réalisés pour l’appui à la mise en place du fonds compétitifs et d’innovation ainsi que pour
l’Etude de la cartographie des Ecoles Doctorales de Madagascar. L’élaboration des plans directeurs de la recherche thématique est aussi une
des priorités définis par le Ministère.
- Pour faire face aux objectifs fixés par la refondation du secteur, Madagascar se dote d’un mécanisme de « Fonds compétitif »
en vue d’orienter des ressources financières vers les projets de recherche à forte valeur ajoutée, les plus à même de produire les
résultats qualitatifs escomptés. Une étude de consultance est ainsi lancée pour que ce mécanisme de Fonds compétitif soit un
mécanisme pérennisé, financé sur des ressources nationales mais ouvert aux appuis des partenaires financiers et des partenaires
économiques, privés et public. Et également, pour qu’il soit un outil de pilotage capable de s’adapter à l’évolution des besoins
du système et d’accompagner les mutations souhaitées.
- L’étude de la cartographie des Ecoles Doctorales de Madagascar vise à établir, pour le compte du MESUPRES, un nouvel état
des lieux de la recherche et à s’assurer des capacités de fonctionnement des nouvelles ED au niveau de leurs ressources
opérationnelles. Ainsi, les résultats attendus portent sur :
• le classement et la cartographie des ED selon les domaines et les thèmes de la
formation offerte ;
• l’analyse des champs thématiques, de leurs éventuelles redondances et/ou et des manques au niveau national ;
• L’analyse des conditions de fonctionnement des ED et des conditions offertes aux doctorants, en termes de
compétences scientifiques, en termes logistiques et matériels
- La mise en œuvre du document élaboré par le Ministère intitulé « La Stratégie Nationale de la Recherche Scientifique » en 2013 dans le but d’une refondation de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique à Madagascar, nécessite l’élaboration des plans directeurs thématiques. Par thème identifié comme priorité par le Ministère, le plan directeur de recherche présente les éléments suivants :
• Priorités de développement et perspectives de recherche du secteur ;
• Etat de la situation actuelle des programmes de recherche du secteur ;
• Planning de déploiement du plan directeur et de sa mise en œuvre ;
• Plan d’évaluation de la mise en œuvre du plan directeur ;
• Stratégie de partenariat pour la concrétisation du plan directeur.
D’autres activités de ce volet portent sur la valorisation de la recherche dans un cadre inter-institutionnel (fora scientifiques, comité inter-institutionnel sur la formation qualifiante, actions de communications…).
Volet 2 : Accompagnement de l’interface Recherche-Agriculture
Ce deuxième volet porte sur l’évolution de la vulgarisation et du conseil agricole, tel qu’il est organisé par le MAEP et les organismes privés partenaires. Ainsi, ce volet œuvre dans l’accompagnement institutionnel à la politique d’interface entre la recherche agronomique et le secteur du développement rural, notamment dans le cadre des réflexions sur la vulgarisation et le conseil agricole : ateliers, formations… (Cette démarche est justifiée par le positionnement du FOFIFA sous la tutelle du MAEP).
Volet 3 : Renforcement des partenariats institutionnels
Le volet 3 repose sur des activités de renforcement des partenariats institutionnels (comité inter-institutionnel de la formation qualifiante, missions d’appui aux chercheurs et enseignants des universités des autres régions). Le projet soutient un atelier de réflexion sur la propriété intellectuelle, pour compléter la palette des outils de la politique nationale de la recherche, et la réalisation de deux Fora scientifiques.
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